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6 Le "logiciel" du diabète contient des bogues

6.1 Qu’est ce qu’un bogue ?

Je me comporte ici comme un informaticien qui tente de déceler les bogues d’un logiciel, à partir des traces du logiciel, sans avoir accès aux sources (car je ne connais strictement rien en médecine). Il est plus facile de détecter les bogues d’un logiciel que les failles d’une technoscience, ou les erreurs d’experts humains qui exécutent ce "logiciel" et avec lesquels vous avez sympathisé.

En informatique, un bogue est une erreur rédhibitoire qui invalide, discrédite, disqualifie, détruit tout le logiciel : le logiciel et ses résultats ne sont pas fiables ; les utiliser est dangereux. Dès qu’un bogue est détecté, la toute première chose à faire est de le corriger. Dans le meilleur des cas, la présence d’un bogue est détectée, parce que le bogue rend le logiciel inutilisable : soit le logiciel termine prématurément avant de donner un résultat, soit le logiciel termine mais il donne des résultats clairement faux dans la majorité des cas. Dans le pire des cas, le bogue ne rend pas le logiciel inutilisable ; le bogue n’est pas détecté, parce que le logiciel rend des résultats qui semblent corrects, parce qu’ils confirment et donc renforcent des convictions erronées basées sur des théories fausses (utilisées par le logiciel) ; pire, les résultats du logiciel bogué ont l’aura de la rigueur scientifique.

Résumons ‍: si les résultats d’un logiciel bogué mais utilisable confirment vos croyances et vos prédictions, ou sont dans votre intérêt, pourquoi chercheriez-vous des bogues ‍? Nous allons illustrer cela avec le "logiciel" du diabète.

6.2 Les bogues du "logiciel" du diabète

– Le "logiciel" ne tient pas compte de la rétroaction, si bien que le traitement du diabète l’aggrave et le rend, apparemment ou réellement, incurable. Ce bogue est monstrueux. Soit mon diabète 1 est unique (je n’y crois pas un instant), soit mon diabète 1 est typique et alors ce bogue crée des diabétiques. Scientifiquement, que mon cas soit unique ou non, ce bogue disqualifie, anéantit la technoscience du diabète: elle n’est pas fiable, elle est dangereuse, elle est nuisible.

– Le "logiciel" propose un remède pire que le mal. En une semaine, le traitement m’a occasionné deux hypoglycémies nocturnes qui ont failli me tuer et deux rétinopathies. Le "logiciel" innocente le médicament, et fait porter la responsabilité sur le médecin prescripteur.

– Le bogue du diagnostic : à partir des résultats des analyses médicales, le "logiciel" s’est trompé sur le type de mon diabète. Le type du diabète dépend de la réaction du patient au médicament. Cela m’évoque la façon (apocryphe ?) dont, selon les Monty Pythons, l’Inquisition prouvait qu’une femme était ou non une sorcière au Moyen–Âge : la femme innocentée par l’épreuve mourrait ; la sorcière survivait à l’épreuve et était exécutée.

– Le bogue allopathique : le remède est forcément médicamenteux. C’est le réflexe conditionné allopathique. Or, si un malade mange un poison insidieux (très lent, addictif), le remède est d’arrêter le poison et de se détoxifier. Le "logiciel" ne propose pas de diète, à part les cas évidents (obésité, alcoolisme, tabagisme).

– Le "logiciel" a faussement conclu que mon diabète ne venait pas de mon alimentation. Il ne m’a proposé aucune diète qui abaisse ma glycémie. Il m’a affirmé faussement qu’il n’y en avait pas.

– Le "logiciel" prescrit des doses fixes de médicament en début de traitement, ce qui décourage et déresponsabilise le patient, qui se sent impuissant, et devient impuissant. Quand les doses doivent être adaptées à la glycémie, le patient n’est plus en état de saisir l’opportunité.

– Si la diète sans glucides et sans lectines fonctionne aussi bien pour le diabète 1 que pour le diabète 2, alors la distinction entre diabète 1 et diabète 2 n’a pas lieu d’être. C’est une complication (une verrue, une rustine, une bidouille, dirait un informaticien) du logiciel. Elle conserve les bogues ‍; elle permet de gérer les mauvaises réactions des patients aux médicaments, d’en reporter la responsabilité sur le médecin prescripteur et d’innocenter le médicament ‍; elle permet de continuer à vendre les médicaments ‍; elle permet de segmenter la patientèle diabétique. Les complications ont plusieurs avantages : elles semblent scientifiques ‍; elles dissuadent, elles sidèrent comme les injonctions contradictoires du feuilleton Covid et de sa suite ‍; elles sèment la confusion. Charles Pasqua : « Quand on est emmerdé par une affaire, on crée une affaire à l’intérieur de l’affaire, une affaire à l’intérieur de l’affaire à l’intérieur de l’affaire, etc, jusqu’à ce que plus personne n’y comprenne rien ».

Tous ces bogues nuisent systématiquement aux uns : les patients, et profitent systématiquement aux autres, l’industrie pharmaceutique, et la technoscience du diabète (diabétologue, laboratoire, etc). Pourquoi n’ont-ils pas été détectés ? Parce que le "logiciel" satisfait tous les joueurs (pour utiliser le terme de la théorie des jeux), en les confirmant dans leurs prévisions et leurs fausses croyances, ou en allant dans le sens de leurs intérêts (je parie que si les bogues avaient nui aux entreprises pharmaceutiques, les bogues auraient été recherchés, détectés, et corrigés ‍... ou compliqués et améliorés) ‍: le "logiciel" fournit de l’insuline de synthèse aux diabétiques, sans laquelle ils mourraient ‍; il fournit à l’industrie pharmaceutique une parentèle captive dépendante à vie de l’insuline synthétique.

6.3 Les bogues du patient

Le patient est bogué lui aussi (certains pourraient dire que le patient est conforme, ou conformiste). Sans cela, le "logiciel" ne pourrait pas fonctionner. Le premier bogue du patient est de croire que l’industrie pharmaceutique a les mêmes intérêts et les mêmes buts que lui.

D’un côté, le patient (sain d’esprit) veut guérir et ne plus avoir besoin de médicaments. De l’autre côté, l‘industrie pharmaceutique, avec ses actionnaires et ses investisseurs, a intérêt à vendre un maximum de médicaments à un maximum de monde. L’idéal pour elle est d’avoir un maximum de patients dépendants à vie de médicaments.

Pour le comprendre, il suffirait que le patient se pose une question simple telle que ‍: un porte-parole d’une industrie pharmaceutique va-t-il annoncer triomphalement que « Nos chercheurs ont enfin trouvé un remède extrêmement simple et gratuit contre le diabète ! Ce n’est pas médicamenteux. Vous n’aurez plus besoin de nos médicaments.» ? Mais le patient ne se pose pas de questions ‍; il n’en a pas le temps, ou il en est dissuadé, comme nous tous ‍; de plus sa détresse et son impuissance devant le diabète "incurable" le rendent complètement dépendant de la technoscience qui vient à son secours.

Le second bogue du patient est une conséquence du premier. Le patient fait naïvement confiance au logiciel, à la Science, etc. J’insiste sur le fait que les experts humains qui affirment des choses fausses au patient ne lui mentent pas intentionnellement ‍; les experts humains (diabétologues, médecins) sont de bonne foi. Le patient est trompé par des gens qui sont dans l’erreur. Personnellement, c’est uniquement parce que le "logiciel" du diabète ne m’était pas favorable que j’ai cherché ses bogues.


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